Introduction à la spiritualité

On me nomme ainsi car je semble être quelque chose.
Certains diront qu’ils m’ont touché du doigt. D’autres penseront m’avoir embrassé.
D’autres disent m’avoir aperçu au détour d’une conversation et parfois même dans le regard de l’autre.
Et si je n’existais pas ?
Et si je n’étais simplement que le fruit de ton imagination fertile ?
Et si tu cherchais simplement à me donner corps afin de pouvoir mieux me posséder ?

En vérité, je te le dis tout ceci est vain.
Le fait est que j’ai toujours été la.
Dans ta joie, dans ta peine, dans ta douleur, je suis toujours là.
Je suis invisible aux yeux mais bel et bien présent.
Je suis le mouvement.
Je suis la force du destin qui permet tout autant l’errance que le retour à Soi.
Je suis cet appel qui, un jour, pousse à quitter le foyer puis à revenir le moment venu.
Je suis l’intention qui te fait connaître cette vie.
Je suis la ronde perpétuelle qui fait naître et mourir.

Ma nature est d’alimenter le feu sacré que Dieu t’a confié. Je suis le souffle qui embrase ton être et t’offre la voie du changement.

Alors pourquoi me cherches tu ?
Car comme lors d’une tempête, tu n’entends que ma force et tu es aveuglé par elle. Tu ne ressens plus ma présence car ton regard est tourné vers la manifestation. Ton attention est dirigée vers l’illusion de la forme.

Cela t’a servi et était nécessaire.
Mais à présent que tu lis ces lignes, il est peut-être temps pour toi de revenir à l’essentiel.

Alors je t’invite aujourd’hui à poser ton regard sur ta personne et cesser de te définir par ton reflet. Je te propose de laisser clos tes yeux un instant et d’ouvrir à nouveau ton cœur. Car c’est bien en lui que tu retrouveras le chemin qui mène à Soi.

Le moment venu, tu comprendras la nature de forme. Tu comprendras le sens de l’existence. Tu te retrouveras.

Mais pour l’heure, tu devras réapprendre à faire confiance. Tu devras apprendre à te faire confiance. Tu devras t’accorder le pardon pour recevoir ce que tu es.

Ton chemin a été long et tes souffrances multiples. Tu connaîtras encore la peur mais avec un peu de travail tu comprendras ton chemin et sa nature. Tu assoupliras alors ta perception des contours de ton égo et chaque jour tu deviendras un peu plus qui tu es.

Tu retrouveras à nouveau la joie d’être en vie et tu remercieras pour cela.

Mais voyons ! Un peu de bon sens !
Tu sais très bien que je ne parle pas !
Mais ici-bas quelqu’un le fait pour moi – pour te dire que j’existe et t’accompagne mais qu’il ne tient qu’à toi d’arpenter le chemin… qui mène à Soi.